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Le chef-lieu de la région de Vinnitsa, auparavant le centre du volost du département Uchitskiï de la province Podolskaïa.
Après avoir visité Malievtsy, ce lieu si charmant à tout le point de vue nous sommes arrivés ici sûrs que plus rien ne pouvait nous surprendre. Cependant dans ce village qui porte le nom mystérieux Murovanye Kurilovtsy nous n'étions pas au bout de nos surprises. Dommage qu’il faisait sombre – nuit tombait vite au milieu d’octobre. Néanmoins nous avons réussi à voir quelque chose.
Le domaine est visible immédiatement – on monte sur le pont et on est accueilli par deux potelets qui étaient probablement les portes d’entrée. A vrai dire, je ne peux pas affirmer que ce sont les potelets et enceinte d’origine, il est possible qu’ils sont construits « d’inspiration » ou revêtus récemment.
Murovanye Kurilovtsy sur la carte polonaise de 1930
Ce nom bien original a son histoire. anciennement l’endroit s’appelait Tchurilovtsy. Selon la version patriotique ce nom vient du prénom d’un certain cosaque. Mais au point de vue historique ça provient du nom de la famille de Podolsk – des Tchurilov (Czuriłow h. Korczak) les fondateurs du village. Il est connu qu’en 1493 à cette l’époque on a compté ici que 9 maisons. L’année 1493 est considérée comme la date de la, construction quoique on trouve par exemple 1453. Il n’y a pas beaucoup d’informations sur la famille des fondateurs du village, on sait qu’ils appartenaient à l’écusson de Kortchak. La fille d’un des Tchurilov /Nikolaï Tchurilov, qui était le stolnik de Sanots marié à Sophia Lantskoronskaïa (Zofia Lanckorońska), Sophia Tchurilova (Zofia Czuriłowa)/ a épousé le prince Yanouche Tchetvertinskiï (Janusz Czetwertyński)au millieu du XVII siècle. Au deuxième mariage elle était la femme de Kazimir Nikolaï Kossakovskiï , qui appartenait à l'écusson Slepowron (Kazimierz mikolai Korwin-Kossakowski h. Slepowron). Churilovtsy selon les termes du contrat de mariage sont devenus la possession de Kossakowski et ensuite la propriété continue d’appartenir à cette famille. Le petit-fils de Kazimir Nikolaï, Dominique Kossakovskiï (m. 1730) était le châtelain de Podlessie, son épouse était Sophia Pototskaïa*.
*Potocka
Ils avaient un fils Stanislav Kossakovskiï (Stanisław Korwin-Kossakowski h. Ślepowron) (1721-1765), dès 1748 il était châtelain de Kamenetsk. Stanislav était le dernier représentant masculin de la branche de soi-disant Tchervonorusse des Kossakovskiï.
Il est arrivé que les personnalités les plus célèbres qui ont laissé une trace dans l'histoire de Kurilovtsy (et pas seulement) étaient les femmes. Elles étaient deux. La première, Catherine Pototskaïa (Katarzyną Potocka) (1722-1803) était l’épouse de Stanislav Kossakovskiï, issue de la noble famille Pototskiï.
Armoiries des Kortchak
A celui-ci appartenait la famille des premiers propriétaires de Kurilovtsy – les Tchurilov
Si on suit plus loin la route, on peut voir de nombreux bâtiments ménagers . Au centre, un bâtiment sans étages servait de toute évidence d’écurie.
Evidemment ces constructions "sont restaurés" depuis peu de temps — ou bien, disant plus exactement — sont réparés. Et donc, merci pour cela au moins elles ne tomberont pas plus tard en ruines.
Comme on m’a expliqué, sur le côté de cette maison, on peut voir l’ancien fragment de mur qui fait partie de la maison…
Catherine Kossakovskaïa, née Pototskaïa,
l’épouse de Stanislav Kossakovskiï
(le portraît est reçu de Krzysztof Willmann)
Catherine donc était la fille de Jerzy Pototskiï (Jerzy Pototski), le staroste de Grabovsk et Tloumatzk et de sa deuxième femme Constance Podbereskaïa (Konstancia Podbereska). Elle est née en 1720.
Les noces sont célébrées le 24 mai 1744. Stanislav et Catherine ou plutôt Katarjine n’avaient pas d’enfants. Stanislav n’est pas resté dans l’histoire du tout. Il est mort en 1765, ayant légué ses possession à sa femme. Toutefois le domaine Kurilovtsy est resté en sa possession selon le testament seulement durant sa vie. Sa résidence permanente n’étaient pas les possessions de son mari, mais les domaines de famille de Pototskiï à Stanislav, Lvov ou Kristinopol. Contrairement à son mari, Katarjine a réussi à rentrer dans l’histoire. Elle a eu l'occasion de vivre à l'époque critique pour l'État Polonais, quand cet État lui-même cessait peu à peu d'exister. Elle est restée dans la mémoire comme une dame spirituelle jusqu'au bout des doigts et médisante. A l’époque des Lumières où notre héroïne a vécu ce n’était pas la grande peine de trouver une dame d’esprit dans le salon mondain, mais Catherine Kossakovskaïa, selon les récits historiques, était tant plus intéressante qu’ une dame d’esprit purement polonais car elle ne connaissait pas la langue française que tout le beau monde international parlait en ce temps-là !
Elle était la Polonaise jusqu'à la moelle des os, qui aimait son pays, et, comme il faut à une Polonaise, était la catholique profondément religieuse avec un fort caractère. On la disait dernière dame du vieux temps de ces années, "la matrone".
Mis à part ses manières d’antan qu’elle a gardé, Katarjine Kossakovskaïa passa à la postérité comme une personne politique de l’époque de la fin la Rzeczpospolita. La dame était très énergique, passionnante, elle même organisait des interventions armées, pour quoi elle devait s'enfuir ensuite en dehors de la Pologne. Il y a souvent des énonciations à propos que madame Katarjina s’était dressée d’une façon extrême contre la Russie et était une grande adversaire de Catherine la Grande. Cependant, tout était loin de là. À qui en effet elle était une antagoniste passionnée, c’était donc au dernier roi polonais Stanislav-Auguste Poniatowski (Stanisław August Poniatowski), et non pas parce qu'il a été mis au pouvoir en Pologne par Catherine II.
Dans le conflit interpolonais elle soutenait tout simplement les confédérés et les anciens droits des magnats défendus par ceux-ci. Elévée dans le puissant esprit familial de la famille influente et très riche de Pototskiï, elle a consacré toute sa vie à la défense des intérêts de cette famille. Dans les anecdotes historiques de ces années elle était appellée « la blanchisseuse des Pototskiï ».
Voilà pourquoi elle ne voulait pas voir le roi de la Pologne Poniatovskiï, mais son parent Félix Pototskiï. Quand il fallait, elle agissait de concert avec la Russie, par exemple elle avait de bonnes relations avec le célèbre duc Nikolaï Vassilievitch Repnine et le général Mikhaïl Nikititch Kretchetnikov agissants en Pologne pour le compte de Catherine II. Le duc l’a appréciée pour l’enfluence sur les Pototskiï, mais il ne lui avait pas fait confiance, surtout lorsqu’elle a tenté à subordonner les tribunaux à l'ascendant des Pototskiï. L'affaire est arrivée à ce que le prince Repnine pour arrêter son influence augmentant, s'intronisa les propriétés qu’elle possedait. Après quoi Katarjina a exprimé l'assurance de ce qu'elle "est prête à exécuter désormais toutes les indications du prince" — les propriétés étaient rendues. Kossakovskaïa espère atteindre grâce à Repnine de la protection de Catherine II. De concert avec le prince elle même soudoyait des députés à Varsovie pour qu’ils votent comme en avaient besoin Repnine, Catherine II et elle-même.
À partir de 1770 elle tombe sous l'influence autrichienne, suspend un peu ses projets politiques, vit à Stanislavov affilié à l'Empire Autrichien, vient souvent à Vienne. L'impératrice, Marie-Thérèse d’Autriche lui a confére l'ordre autrichien féminin de la Croix étoilée, et à la fin de 1777 elle a décerné à Katarjina et encore à douze représentants de la famille Pototskiï, les titres comtaux.
Cependant quand ses propriétés autrichiennes étaient frappées des taxes supplémentaires, la disposition de Katarjina envers les ordres autrichiens commence à s'exhaler et son intérêt pour la politique intrapolonaise s'est réveillé de nouveau. Mais elle ne changeait pas de résidence, en restant dans ses possessions autrichiennes, et même avait trois rencontres avec le successeur de Marie-Thérèse, l'Empereur Joseph II (Joseph II von Habsburg-Lothringen). Ses regards politiques et même personnels changèrent petit à petit et il est arrivé que le 28 avril 1792 a eu lieu sa conciliation publique avec le roi Stanislav-August – après 37 ans de l’animosité.
Cependant c’était seulement le geste politique, important pour les deux parties. Quand la guerre russe-polonaise dirigée par Koststzuchko a commencé, elle lui a légué soi-disant le village avec le revenu de plusieurs milliers, mais ce fait n'est pas confirmé. Au même temps il n’est pas connu son attitude véritable envers l’insurrection de Koststzuchko. La même année le prix de la réconciliation avec le Roi polonais s'est dévoilé, à la toute possibilité elle désapprouvait partout son activité. L’ambassadeur de l’Autriche à Saint-Petérsbourg Cobenzl a écrit à son chancelier Kaunitz à Vienne que Catherine Kossakovskaïa est devenue une juste jacobine, elle a établi chez soi une imprimeuse pour imprimer des proclamations contre le roi et Confédération de Targowica que l’ambassadeur a nommées des pasquinades.
Cependant, elle a conservé tout au long de sa vie de bonnes relations avec le général Kretchetnikov qui la persuadait de prêter serment à Catherine II. D'ailleurs Mais le serment n’eut pas lieu, et comme conséquence après le copartage de la Pologne elle a perdu ses propriétés qui s’est trouvées sur le territoire russe, y compris Mourovannye Kourilovtsy …
Cela s'est passé dans la période de 1793 à 1795. Catherine II a cédé le domaime Kourilovtzy à la disposition de Stanislav Delfine Komar de l’écusson de Kortchak qui était plus loyal. Catherine Kossakowskaïa, ou plutôt Pototskaïa de l’esprit, est morte de la paralysie le 21 mars 1803 au palais de Kristinopole. Elle a laissé après elle un courrier étendue, sa correspondance avec les aristocrates et les politiques polonais de cette période remarquable pour la Pologne – est une source inestimable pour les historiens…
D'ailleurs la réparation n’a pas touché tous les constructions.
De ces bâtiments s’ouvre la vue sur l’une des curiosités essentielles – le Palais de Kurilovtsy.
Stanislav Delfin Komar n'était pas la personne tout à fait étrangère à la famille Kossakowski – il était un parent éloigné de la ligne féminine de Stanislav Kossakovski, le défunt mari de Catherine Kossakovski. Son père était Joseph Benoît Komar (Józef Benedykt Komar h Korczak.), la mère – Suzanne, née Tchechkovskaïa (Zuzanna Cieszkowska). Etant déjà le propriétaire de Kurilovtsy, le 30 Septembre 1800, il a épousé Honorata Orlovskaïa (Honorata Orłowska z Orlowa h. Lubicz). Elle était la fille de Jan Onuphre Orlovsky (Jan Onufry Orłowski z Orlowa h. Lubicz), le propriétaire du domaine admirable Malievtsy d’où nous venons d’arriver à Murovanye Kurilovtsy.
Ils se sont mariés là, dans Malievtsy. Vers la fin de sa vie Stanislav Komar est devenu le propriétaire d’immenses biens fonciers, y compris presque 600 km carrés des terres avec quatre bourgs, 36 villages et environs 10000 d’habitants. Pourtant Stanislav n’avait nulle par dans ses possessions de résidence correspondante à sa richesse. Après la recherche de plus beau lieu, le choix s’est porté sur Murovanye Kurilovtsy. Les murs d'enceinte de XVI–ème siècle y sont restés de l’époque de Tchourilov, et le propriétaire a décidé à les utiliser comme l’élément architectural. En polonais et en ukrainien le mot « murs » sonne "mury" — "мури" – d’ici, après la construction du palais en 1805 est apparu le préfixe Murovanye dans la dénomination de cet endroit. En même temps apparaît on ne sait d’où un surnom incompréhensible de Murovanye Kurilovtsy comme « le Louvre de Podolie » — soit c’est Stanislav Komar voulait faire plus grande importance à sa résidence, soit ses entourant flatteurs ont appelé ainsi le palais, mais quoi qu’on en dise cette construction n’a rien de commun avec le Louvre. L’explication possible que je trouve ne consiste pas en ressemblance architectural mais en fait que Stanislav Komar offrit hospitalièrement sa résidence aux émigrés français ayant quitté leur patrie à cause des événements révolutionnaires.
Grâce à eux sa maison était aménagée à la manière française. Stanislav lui-même avait vécu longtemps à Saint-Pétersbourg, puis à Paris, il avait servi à l’armée russe où il est parvenu au grade du major. Plus tard il est élu Maréchal de la noblesse de la département Uchitskiï.
Le palais de Kurilovtsy. Il y avait une grande place avec des parterres.
D’ailleurs la vie exubérante du palais de Kurilovtsy ne durait pas longtemps. En 1830 la toute la famille de Komar a quitté Podolie. Après la mort de Stanislav Komar en 1832 à Paris (enterré au cimetière Père Lachaise) sa veuve vit à Rome, le domaine de Kurilovtsy allait à la ruine. La fille aînée de Stanislav, Delphine s’est mariée et vit à l’étranger. Ses deux sœurs cadettes Nathalia et Ludovica ont fait le même. Nathalia s’est mariée avec le comte Lavinio Medici-Spada. Ludovica s’est mariée au prince Charles de Beauveau-Craon.
Ludovica de Beauveau-Craon.
(Photo gracieuseté d'Oksana Lobko)
Le fils aîné de Stanislav Delfin était Metchislav-Valerian (Mieczysław Walerian Komar h. Korczak) (1804-1880). Avec le frère cadet Vladimir (1810-1869) en période de 1840 à 1850 ils ont vendu ses héritages à la province de Podolsk et ils sont partis en France, où ils ont terminé le chemin terrestre sans avoir trouvé de famille. Le domaine de Kurilovtsy après la mort du père a passé au troisième fils de Stanislav, Alexandre Stanislavovitch Komar (Aleksander Komar h. Korczak) (1814-1875), mais lui, il ne venait pas souvent à Kurilovtsy, bien que plus souvent que les autres représentants de la famille. Selon une autre hypothèse, le fils aîné était notamment Alexandre. Il était marié avec la comtesse Pélagée Mostovskaïa (Pelagia hr. Mostowska h. Dołęga) (10.10.1812-18.09.1854).
Nous revenons plus tard à Alexandre, mais pour le moment parlons de sa sœur, soit cadette soit aînée, ci-mentionnée Delphine Komar (Delfina Komar h. Korczak). C’est elle qui est devenue la deuxième héroïne de Murovanye Kurilovtsy. Elle est née ici, dans la propriété, en mars 1807. Une belle fille est venue au monde – de haute taille, svelte aux cheveux longs retombants sur ses belles épaules. Elle a reçu la formation approfondie, elle savait jouer aux clavicordes, chanter, dessiner, parlait français et certainement polonais. Dans ses yeux il y avait une certaine sévérité, mais son sourire agréable charmait. Et inspirait… Quand elle a eu treize ans le premier candidat à sa main – trois fois plus âgée qu’elle le poète Stanislav Starjinskiï (Stanisław Starzyński), écrivant sous le pseudonyme Stakh Doliva (Stach Doliwa). En raison de la grande différence d’âge c’était l’amour platonique. Comme il se doit le poète écrivait les poèmes à l’objet de son adoration, que Delphine lisait avec grand plaisir. Metchislav Pototsky, issu de la famille très ancienne et très influente, a eu beaucoup plus de chances. Il était le fils de Stanislav Chtchensnyï Pototskiï, propriétaire de fameux domaine Toultchin.
Cependant la famille Chtchensnyï, sa dernière épouse Sophia Tchelitché, les descendants – le fils Jerzy qui vivait avec la belle-mère, Metchislav ne se gênant pas en expressions dans la lutte contre celle-ci pour l’héritage du père et les autres « queues » traînant après cette famille ont forcé le père de Delphine Stanislav Komar à refuser à Metchislav Pototskiï et sachant le caractère orageux de Metchislav, à emmener au cas où la fille à l’étranger. Mais la magie du nom du comte Pototskiï a fait son affaire et la fille rêva déjà à lui… Si elle pouvait savoir ce qu’il l’attendait. Quoi qu'il en soit le père après être revenu à Kurilovtsy a consenti à cette alliance.
Les noces solennelles et pompeuses ont eu lieu ici même, à Murovanye Kurilovtsy, le 25 octobre 1826 (selon les autres données en 1825).
Premièrement tout allait bien. Le couple a eu des enfants selon les données deux, selon les autres cinq. Mais, malheureusement, ils mouraient dans le bas âge. Mais le tempérament violent de Metchislav ne pouvait pas l’accepter et après quelques années du mariage les relations ont subi la crise.
Delphine Komar par alliance Pototskaïa
le portrait date environs 1820
Il a commencé à économiser à sa femme est devenu incroyablement avare, impitoyable, vindicatif et cruel. Selon les récits, Metchislav se permettait de battre sa femme, il la même privé de la nourriture (évidemment pour des raisons de l’économie), et en fin de compte l’a emprisonnée.
Quand il s’est avéré que Delphine doit faire face aux opérations gynécologiques à Paris où ces interventions sont pratiquées à cette époque, le mari l’a laissée partir. Pour autant il n’est pas allé avec sa femme pour l’ accompagner et soutenir, mais bien le contraire. Au lieu de cela il est parti – où penseriez-vous ? – certes à mon Odessa natale! Ici il a très vite trouvé sa « perle rare» la femme du colonel Meller-Zakomelski. qu’il Il l’a pratiquement enlevée et emmené chez lui à Tultchin.
L’Empereur Nicolaï I-er a apris ce fait et en étant très indigné il a ordonné de le déporter à Voronej et claustrer Zakomelskaïa, pas pour longtemps d’ailleurs. Pototskiï a vécu à Voronej un an environs, ensuite il a reussi à obtenir le passeport et partir en France. Mais cette fois ce n’est pas lui qui est notre héros…
Delphine Komar par alliance Pototskaïa
le portrait fait par Moritz Michael Daffinger, 1839
C’est notamment Delphine qui est notre héroïne. quoi qu'il en soit Paris a fait son affaire ! La jeune fille s'est épanouie et étant libérée du mari despote elle s’est donnée a cet esprit particulier qui existe seulement à Paris.
Quoique selon de certaines rumeurs les relations avec Metchislav se tournaient mal à cause disons d’une grande affectuosité de Delphine, mais il est bien possible que ces rumeurs sont faites circulées par Metchisval lui-même. Quoi qu'il en soit Delphine abandonnée à son sort à Paris s’est choisi un amant, mais lequel ! C’était Charles-Auguste de Flahaut comte de la Billarderie. Commençons par le fait que plusieurs étaient persuadés que ce comte était le bâtard de Talleyrand lui-même ! A la naissance il a obtenu le titre de comte de Flahaut de Billarderie. Il était plus âgé d’elle de 22 ans.
Son père a été exécuté en 1793 pendant la révolution, et le comte a commencé à servir fidèlement à Napoléon, s'étant distingué dans quelques batailles célèbres napoléoniennes et étant monté en grade du général de division. Mais il était connu non seulement par ses exploits irrécusables mais par ses illustres aventures d’amour. Sa première victime était justement la représentante de la famille de Pototskiï, Anna (Anna-Maria-Ewa-Apolonia Potocka). Entre autres elle était la nièce du dernier roi de la Pologne ! C’est pourquoi sa prochaine « victoire » devait être personne d’autre qu’une reine. Et elle l’est devenue. C’était la reine de la Hollande, la belle-fille de Napoléon, Hortense de Beauharnais elle-même ! Ils avait après un fils bâtard qui a reçu plus tard le titre du comte de Morni. Les bruits circulaient que le fils légitime d’ Hortense, le futur Napoléon III était aussi le fils de Flahaut… Et le comte Flahaut est tenté plus haut. Après Hortense de Beauharnais suivait déjà la sœur de Napoléon, Caroline Bonaparte di Napoli et puis la sœur aimé de l’Empereur Pauline Bonaparte Marie (Paulette Bonaparte di Borghese). Plus tard il est parti en Angleterre où… a soudain épousé la baronne Kate, mais ensuite il est revenu en France où il a rencontré la belle Delphine. Il est évident qu’il était attiré par les Polonaises. Delphine, elle aussi participait à la vie active « salonnière », en gardant de la dévotion préméditée. Adam Mickiewicz l’a appelée pour ça « la pécheresse prodigieuse»…
Mais sa rencontre la plus importante était encore à venir. Pendant l’une des soirée mondaine à Paris Delphine rencontre un jeune homme, présenté à elle comme un compositeur. Il s’appelait Frédéric Chopin. Le jeune homme qui avait la réputation à promettre beaucoup, était le visiteur fréquent des soirées il se cherchait de la protection… Delphine l’a invité en qualité de professeur du jeu du piano. Bientôt le ptétexte de l’enseignement n’était plus actuel. Leur relation était longue et houleuse, les quatre ans pleins de passion.
Malgré ça ils sont restés amis jusqu’au bout. Delpine l’inspirait comme une égérie, il lui dédiait son œuvre. Ainsi avec la dédicace à Delphine Potocka a été crée Le Deuxième concerto pour piano fa mineur et la Valse, connue comme « La Valse Minute ».
Фредерик Шопен, вальс Des dur или "Минута", посвященный Дельфине Потоцкой.
Frédéric Chopin, la valse « Des dur » ou « La minute », dédiée à Delphine Potocka, executée par Rafał Blechacz.
Le mari de Delphine, Metchislav, s’étant rendu de Voronej à Paris, n’y est pas resté longtemps. Il voudrait revenir à Toultchin. Etant revenu il a organisé chez lui dans le palais un véritable harem des jeunes filles choisies dans ses propriétés. Elles étaient obligées de porter les chemises remontées jusqu’à mi-corps…
En 1836 Metchislav a tenté a se lier avec sa femme. Delphine est même venue à Toultchin, (pour ce temps le harem, probablement, était enfermé dans la prison?), ensuite elle est partie pour longtemps à Pétersbourg, où le frère cadet de l'Empereur, le Grand-duc Mikhaïl est tombé amoureux d’elle. Dans la capitale elle a aidé le mari à régler certaines de ses affaires, cependant la réconciliation complète ne s'est pas établie et Delphine est partie pour l'Italie, où sa beauté a fait admirer le poète polonais Julius Slovaque (Juliusz Słowacki) qui la comparait avec la Vénus …
Comme on peut deviner, Delphine n’était pas déjà longtemps fidèle à Metchislav. Pendant ses visites fréquentes à Berline, elle a été en bonnes fortunes avec Charles de Bresson le français chargé d’affaires. Toutefois elle restait la maîtresse «officielle» du comte de Flahaut, d’ailleurs ces deux-là n’étaient pas les seuls par exemple à cette époque son bien-aimé était personne d’autre que Ferdinand, duc d'Orléans (Ferdinand-Philippe Louis Charles Éric Rosalino d'Orléans), le fils du roi Louis-Philippe de France (Louis- Philippe Ier), et en conséquence l'héritier du trône. Mais la branche rivale de la succession au trône français n’est pas restée à côté de l'attention Delphine Potocka, la belle Polonaise a conquis Jérôme Bonaparte, le frère de Napoléon. L’autre amateur des femmes polonaises Honoré de Balzac a été amoureux d’elle. Sa future femme une Polonaise elle aussi, Eveline Hanska a cassé les vitres à ce sujet, mais Balzac tentait de se justifier devant elle, à la manière originale, curieusement écrit-on que c'était élégant, mais à mon avis abominable. Il écrivit à Hanska « … mes ennemis font répandre les bruits de ma soi-disant liaison avec la princesse russe, madame Potocka il me semble. J’ai vu cette Delphine, blême, flétrie. Que de squelette, mon Dieu ! La figure ennuyeuse de couleur sèche, ce n’est pas déjà une femme…
En Italie, ici même elle a rencontré un autre poète romantique polonais Zigmunt Krasinski, qui est devenu comme on dit la plus grande amour de sa vie. Leur sentiment est l’histoire des rencontres et séparations permanentes décrites pour l'essentiel dans des centaine de lettres. « J’ai ressenti du premier moment, qu’un ange est caché en toi, l’ange de la beauté, l’ange de la force et douceur … la force de ta nature m’a tout simplement frappé. »
Comme on voit cette femme inspira tant de génies… Son mari, Metchislav n’étant pas du tout un génie, mais comprenant évidemment quelle femme peut-il perdre, s’est dépêché venir aussi à Naples où se trouvait Delphine dans un seul but de faire rentrer sa femme. La tentation n’a mené a rien et vexé, Metchislav Potocki s’est mis à obtenir la divorce. Ils se sont divorcés en 1843.
Comme il n’est étrange, Delphine s’en est offensée un peu et de chagrin elle même pensait de se retirer dans un couvent ou épouser un vieux général. Heureusemant la muse des poètes et compositeurs n’a fait ni l’un ni l’autre, ayant trouvé la consolation dans les bras d’un autre Pototskiï — Adam (Adam Potocki), puis du lord Yarmout Khertford (Yarmouth Hertford), le descendant de la maîtresse du roi anglais Georg II. Ensuite elle a rencontré le poète éminent polonais, le sculpteur et le peintre Kiprian Norvid (Cyprian Norwid), à propos, l'ami de Chopin et de Juliouche Slovaque… Son image fine et sensuelle est sûrement empreinte dans son œuvre…
Mais les années passèrent et le temps prit le sien. Même après ses 40 ans elle était capable de charmer les hommes. Sa dernière "victime" connue était le peintre français, le peintre historique Paul Delaroche, l'auteur du portrait célèbre de Pierre I. On ne sait pas exactement, quand ils se sont rencontrés il est connu précisément quand ils se sont séparés — en 1856, après la mort du peintre.
La mort successive de ses bien-aimées — Chopen, Krasinski, Delaroche a produit sur le Delphine une forte impression… Elle a passé de longues heures au lit de mort de Chopin et à sa demande elle lui a joué des sonnets. Elle restait toujours une belle femme, mais la démarche de ses pensées est devenue différente. Elle a commencé à penser à d'autres choses par exemple à la charité en organisant à Nice une école pour les filles.
Elle sortait de la vie difficilement, on a éventé à elle le cancer en 1872 et elle a été opérée à ce qu'il semblait réussi, mais en 1877 elle est morte.
Sa vie avec un nombre incroyable d’amants (j’ai en effet mentionné loin de tous) dans la moralité de l’époque victorienne semblait impossible, mais elle offrit à ces gens de soi et de l'amour et inspira leur œuvre. Grace à elle y compris nous sommes obligés de la parution au monde de belles œuvres d’art.
Je vous rappelle, cette femme est née ici à Murovanye Kurilovtsy.
Delphine Potocka, dessin de Paul Delaroche
En 1870, le frère de Delphine, Alexandre Komar a vendu Murovanye Kurilovtsy. Il s’est établi chez sa sœur à Nice et il y est mort deux ans plus tôt qu’elle en 1875…Du dernier propriétaire je vais parler plus tard, donc pour l'instant on parle du palais même. Pour sa residence Stanislav Delphine Komar (je rappelle que c’est le père de Delphine Potocka) a choisi un endroit au-dessus de la falaise, sur le plateau où se trouvaient les vestiges du vieux château de défense — de hauts murs sont restés de trois parties, et du côté de l'Ouest —il n’avait que les restes du fondement. Des surfaces des casemates, des entrepôts etc. se sont réservées au-dedans. Le château a été édifié d'une manière originale, sans utilisation des mortiers fixant. Il est inconnu qui était l'architecte du palais de Kourilovtsy construit dans le style classique. Primordialement le palais construit par Komar était un peu différant de celui-ci de nos jours.
Le palais de Kurilovtsy dans les années 1820
Comme on le voit sur ce vieux tableau la différence dans la conception de la façade consistait dans le domaine du toit – il n’était pas si élevés comme aujourd’hui et les avant-corps étaient décorés de figures (ou de vases) qui ont été supprimés lors de la reconstruction du palais par le nouveau propriétaire. Le palais a été conçu selon le modèle intéressant – de la façade principale il était à un étage et du côté du parc il avait déjà deux ou trois étages ! Sur le dessin de 1820 on voit notamment la façade du parc.
Mais parlons de tous par ordre.
Devant le palais une ronde fontaine est conservée.
Sur cette photo de 1914 on voit une place avec des corbeilles devant le palais et une fontaine jaillissante.
Le palais pendant la nuit, l’hiver 2013
Photo de Anna Tavera-Stenguetskaïa
Le formes classique de la façade principale soutiennent deux avant-corps latéraux et un central avec l’entrée principale decorée d’un portique de quatre colonnes du toscan.
Faisons la tour du palais. Dans une petite enceinte se voit un passage. Nous y irons.
L'escalier descend le long du mur de l’ancien château, sur lequel repose le palais. Derrière on voit un des épaulement angulaires.
Le épaulement
En descendant l’escalier on se trouve sur le terrain où il y a un passage plus loin et encore un escalier. Nous irons là-bas plus tard. Et pour le moment nous tournerons à gauche.
Ici une belle et longue terrasse qui longe toute la façade de parc s’ouvre au regard !
Le rez-de-chaussée était probablement l’usage technique. En général ne vous rien évoque-t-il rien ce palais ? N’est-il assez ressemblant au palais de Malievtsy d’où nous sommes arrivés ici ? Comme vous vous le rappelez, la femme du créateur du palais, Honoratte était née Orlovskaïa et mise au monde justement à Malievtsy. Il est bien probable que deux palais sont construits d’un architecte ou Komar a fait reproduire le palais des parents de son épouse.
Il m’a rappelé le palais de Malievtsy du temps exactement le même qu’il faisait, il pleuvait deça et delà…
De petites colonnes carrées soutenaient le balcon étroit, s'étendant aussi le long de toute la façade.
Sur cette photo de 1914 on peut voire le balcon. Dans l’avant-corps central entre quatre colonnes ioniques il y avait trois portefenêtres. Encore deux portes se trouvaient à deux côtés de l’avant-corps central. Elles existent aujourd’hui. Sur cette photo on voit que la terrasse est carrelée en grandes dalles rectangulaire. On sait que lorsque le palais appartenait aux Komar, on sortait sur la terrasse la multitude des vases avec des fleurs, la transformant au jardin original.
Sur cette photo un peu flou (il pleuvait) on voit le palais et les vestiges du château sur lequel il se trouve.
Mais vous vous souvenez d’ecnore un escalier ménant en bas ? Il est temps d’y aller !
Etant descendu nous nous trouvons devant la galerie somptueuse à laquelle les murs de l’ancien chateau ont été transformés et grace à laquelle cette espèce de quatrième niveau est attribué à la façade de parc. Personnellement moi, je ne me rappelle pas du Malievtsy cette fois, mais un peu Khmelnik avec sa façade « double unifiée ».
On voit des modifications partout – les embrasures sont bouchées par des briques blanches, les fenêtres sont insérées et même l’enceinte de la terasse est faite également de labrique silicocalcaire avec à vrai dire une grille assez satisfaisante.
Sur cette photo de 1914 on peut voire la galerie encore ouverte, pas briquée et l’ancienne grille de la terasse.
A peu près la même vue, en 2008
Murovanye Kurilovtsy. Napoléon Orda, les années de 1870 Ce dessin est fait déjà après la vente du domaine des Komar.
Le plan du palais
Il est connu très peu de la décoration intérieure du palais de l’époque des Komar. Nous savons que l’aménagement du type d’enfilade y a été utilisé et il y avait « des salons admirables » comme s’en souvenait A. Pchezdetskiï (A.Przezdziecki) qui visita Murovanye Kurilovtsy dans les années 1840. Il est certain que la porte-fenêtre de la façade de parc dévoile la salle de bals segmentée par les pilastres de double avec une rosace au millieu faite des feuilles d'acanthe entourées du motif floral. Notamment dans cette salle Delphine Pototskaïa a épousée Metchislav Pototskiï le plus probable en 1825.
Et c’est tout peut-être.
Malheureusement c’est tout ce on a réussi à prendre une photo de l’intérieur.
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Le plan du domaine
Ayant visité le palais et plateau supérieur, sur lequel il se trouve, nous partirons dans le parc. Chemin faisant on peut trouver encore les attributs du passé originaux – par exemple ce potelet.
Le parc et le palais sont divisés par le fossé.
La passerelle est jetée par-dessus du fossé. La passerelle est originale mais la clôture est nouvelle la même à celle-ci qui longe la terasse devant le palais.
Sur la photo de mon collègue la vue est meilleure et la passerelle est plus romantique.
Avant de traverser la passerelle et aller dans le parc je vais parler du dernier propriétaire de Murovanye Kurilovtsy.
Alors, en 1870 Alexandre Stanislavovitch Komar vend sa propriété à l’amiral de la Marine impériale Nikolaï Matveevitch Tchikhatchev. Le nom de cet homme éminent est lié non seulement à Murovanye Kurilovtsy mais avec quelle ville pensiez-vous ? Avec mon Odessa natale !
Nikolaï Matveevitch Tchikhatchev.
1895.
Qui étai-il, l’amiral Nikolaï Matveevitch Tchikhatchev? Il est né dans la propriété familiale Dobryvitchi, à la province de Pskov dans la famille maritime. Son père a reçu l’exellente formation qu’il termina en Angleterre, il parla six langues. Il a rencontré la guerre de 1812 en grade du capitaine de l’Equipage des Gardes de la Marine et en cela il passa toute la campagne terrestre de 1812 et celle à l’étranger. Il s’est mis à la reserve en grade du capitaine de frégate, ayant pris part dans 18 compagnies maritimes.
Sa mère était Sophia Dmitrievna Uroussova. En orbite du père, en 1848 le fils a été commis à l’art maritime et envoyé de s’étudier à Petersbourg au Corps naval des Cadets. Dans deux ans il a déjà participé à l’expédition géografique assez importante sous le commandement de Nevelskoï au cours de laquelle une description du détroit de Castries fut accomplie. Des années plus tard le détroit qu’il a décrit sera nommé de son nom… En 1854 il est devenu l’officier supérieur de la corvette Olivoutsa, dans un an il fut nommé son commandant. En 1856 Nikolaï Matveevitch a fondé la première colonie permanente à Sakhaline. La même année il fut nommé chef d'état-major de la flottille de Sibérie. En 1860 il devint le commandement à bord de la frégate à vapeur la plus recente « Svetlana » et l'aide de camp du grand-duc Constantin Nikolaevitch, le frère cadet de l’Empéreur Alexandre II et l’un des inspirateurs engagés et intermédiaires des grandes réformes de deuxième moitié du XIX siècle.
En 1862 a eu lieu un évenement remarquable pour Nikolaï Matveevitch, il est devenu le directeur-ordonnateur de la Société russe de la navigation et du commerce, fameux ROPIT – la SRNC qui est le prototype de la Compagnie de navigation de la Mer noire également célèbre plus tard, aujourd’hui héla, aussi feue comme la SRNC. La Société avait pour objet l’organisation de la commerce sur la Mer noir et les autres, c’est pourquoi il est raisonnable que son bureau (pas le siège de l’administration) se trouvait à Odessa à l’ancien palais du fameux comte de Vitte. Ainsi Nikolaï Matveevitch a apparu dans notre ville pour de longues années. Evidemment il avait de l’argent pour acheter à Alexandre Stanislavovitch Komar le domaine à Murovanye Kurilovtsy.
Peu de temps avant l’achat du domaine Nikolaï Matveevitch est devenu contre-amiral. Justement à l’époque de Nikolaï Matveevitch la SRNC s’est transformé en compagnie considérable à l'échelle du pays, ses actions étaient cotées à la bourse de Saint-Pétersbourg. Durant les années de la gestion de la SRNC Tchikhatchev entreprenait des efforts non seulement à augmenter le volume du commerce, mais aussi à créer de l’approvisionnement pour le faire: l’atelier mécanique, la chaudière la fonderie et également la grue à vapeur pour les chargements jusqu’à 70 tonnes ont été construits. En 1866 on a organisé la formation des ouvriers qualifiés et les mécaniciens pour les besoins de la Société. Les ateliers de construction navale ont été construits à Odessa et à Sébastopol… Vers 1869 la SRNC disposa de 63 navires navigants sur 23 lignes régulières dans la Mer noire, la Mer d’Azov, la Méditerranée et l’océan Atlantique. Sauf celles de l’étranger il y avait 12 lignes régulières intérieure.
J’aime les noms des navires de la flotte de la SRNC parmi des féroces comme « Empéreur Alexandre II » ou « Grand Duc Mikhaïl » il y a des mignons « Bonhomme », « Oie », « Moineau », « Oncle », « Dindon », « Bonne Mère ».
Outre son activité à la SRNC Nikolaï Matveevitch était parmi les fondateurs de la Banque de Bessarabie et de Tauride que je décris ici. Il était aussi le directeur de la Société de la Chemin de fer d’Odessa et le membre actif de la Société du Sauvetage sur les eaux, là, à propos une des stations du sauvetage au bord a été nommé de son nom. A Odessa il habitait au numéro 12, sur le Boulevard. Son fils cadet Dmitiriï Nikolaevitch est né à Odessa le 14 mai 1876. Il est vrai que probablement les autres enfants sont mis au monde à Odessa mais ce n’est pas confirmé.
Nikolaï Matveevitch a présidé la SRNC jusqu'à 1876, mais il n’a pas quitté la ville en 1877-78, pendant la Guerre russo-turque il s’est mis en tête de la défense de la ville. Après sa carrière se développait aussi précipitamment – en 1880 il fut promu vice-amiral et en 1884 il devint le Chef du principal état-major maritime reconstitué et commandant de l’escadre baltique. En 1885, 1886 et 1887 il était à plusieurs reprises le dirigeant du Ministère Maritime. Ainsi à Murovanye Kurilovtsy ne vivait autre que le Ministre Maritime de l’Empire russe. En plus en 1892 il fut nommé amiral complet et en 1893 il devint adjudant-général du Cortège de Sa Majesté. A vrai dire il n’a pas déjà habité à Odessa à cette époque il demeura à Saint-Pétersbourg sur le quai Gagarine. L’amiral Tchikhatchev était le serviteur fidèle de l’empereur Alexandre III pendant le règne duquel il était à l'apogée de sa carrière. En mémoire du couronnement de son souverain, il a fait bâtir une chapelle à Murovanye Kurilovtsy.
Le 25 février (selon le vieux style) 1893 après le rapport loyaliste du Ministre des affaires intérieures et la sollicitation du Conseil municipal d’Odessa l’altissime agréation à l’octroi d'un titre du citoyen honorifique à l’amiral Tchikhatchev a été daignée.
Nikolaï Matveevitch a terminé sa carrière aux fonctions du Membre du Conseil d’Etat, où de 1900 jusqu’à 1906 il était le Président du Département de l’Industrie, des Sciences et du Commerce. Il a été immortalisé sur le fameux tableau de Ilya Repine « Réunion inaugurale du Conseil d'État le 7 mai 1901 ». Pendant son service il a été honoré d’une quantité d’ordres russes et de gratitudes monarchiques. Parmi les décorations il y avait celles de l’étranger – une française Orde de la Légion d'honneur, une prussienne – Ordre de l'Aigle rouge de I-er degré, une danoise – Orde de Grand Croix, une serbe – Orde de Takovo de I-er degré et les autres.
Le blason de la famille Tchikhatchev
Avant de finir mon récit de l’amiral Tchikhatchev, je propose d’aller dans le parc du domaine. En effet l’endroit choisi par les Tchurilov pour vivre dans les années éloignées est très pittoresque et sûrement ne cède pas à la beauté à Malievtsy. Le domaine est situé le long du fleuve Jvan, on peut trouver dans le parc beaucoup de blocs naturels dont une quantité a été trasformée en meuble original de parc. Au XIX siècle il y avait quelques pavillons, Rolle qui a visité ce parc, décrivait deux de ceux-ci comme un pavillon de chasse et une maisonnette pour les hôtes. Le troisième qui se trouvait plus près de la passerelle s'abritait derrière les arbres, avait un balcon surplombant l’abîme et une vue magnifique s’ouvrant de delà. Le pavillon n’était pas petit – il y avait un étage, trois pièces de service se situaient au rez-de-chaussez, au premier étages il y avait des chambres, un cabinet et deux salons – un grand et un petit. Au pied du pavillon un fleuve modeste coulait où tombaient des ruisselets formant des cascades.
La première chose qui se rencontre dans le parc – en dehors de la beauté formidable de l'automne, que j’ai pris photos à l’heure trop sombre hélas – c'est d'énormes rochers, à côté desquels à tout bout de champ suit l’allée principale de parc.
La partie des roches erratiques est traitée – par exemple ici un terrain ouvert et un table sont fait de pierre.
« Murovanye Kurilovtsy, le bourg appartenant au noble de la province de Pskov, l’adjudant-général l’amiral, Nikolaï Matveevitch Tchikhatchev (orthodoxe). Le propriétaire habite à la ville de S- Pétersbourg, 12 quai Gagarine. Toutes les terres dans le domaine comptent 1461 déciatines y compris : 14 déciatines d’enclos, 896 déciatines de terre labourable, 417 déciatines de forêt et 134 déciatines de terre inconvenante. Le représentant du domaine est le gérant Konstantine Egorovitch Skatchkov »*.
* «Possession foncier à la province de Podolsk », composé par V.K.Gouldman,1898
Quel beau !
Deux immences roches erratiques encadrent un banc en pierre aussi entre eux.
On voit le fleuve couler en bas.
Sur l’autre côté on peut apercevoir les reste d’un bâtiment en pierre.
«A présent à Murovanye Kurilovtsy il y a des habitants 3,823 âmes des deux sexes, y compris 1,212 âmes des Juifs. Il y en a 652 foyers parmi lesquels 444 sont en propriété et 208 en droit censier. Ici se trouve une église (1787), une chapelle (en commémoration du saint couronnement le 15 mai 1883), trois maisons de prière des Juifs. Il y a une sucrerie (fondée en 1842) ; une fonderie de fonte et de moulage ; 4 moulins à eau ; 25 boutiques ; 124 artisans. Les 26 marchés et 52 jours de marché sont pris. Il y a une école publique d’une année (fondée en 1863) avec 3 enseignants et 70 (57+13) étudiants. La gestion du volost est établie. Il y a une relais avec la réception du courrier. Une pharmacie…»*
«Ouvrage de référence de la province de Podolsk» composé par V.K.Gouldman,1888.
Pour achever le récit au sujet de Nikolaï Matveevitch Tchikhatchev je voudrais citer quelques traits importants, par exemple le fait qu’au moment dur c’était notamment l'amiral Tchikhatchev qui est venu en aide au grand savant russe Dmiriï Ivanovitch Mendeleev quand celui-là avait un conflit avec le Ministre de l'Instruction et resta sans travail. Nikolaï Matveevitch l'a associé à la création de la poudre sans fumée. Il organisa un laboratoire, dont le résultat a été la création de la poudre de pyrocollodion .
La baronne Evguenia Fedorovna Korf était l‘épouse de Nikolaï Matveevitch Tchikhatchev. Neuf enfants furent issus de cette union. Leur fils aîné, Nikolaï Nikolaevitch Tchikhatchev qui est né le 1 décembre 1859 était le conseiller d'État et le gentilhomme ordinaire de la chambre de la Cour de Sa Majesté. Il travailla auprès Le Ministère des Affaires intérieures, après il a choisi la voie de politique et appartenait à la faction nationaliste il est devenu le député de la IV-ème Douma d'État de la province de Kiev. A proximité dans le département voisin de Mogilev-Podolsk il possédait deux domaines Posoukhov et Tatariski.
La fille de Nikolaï Matveevitch, Evguenia Nikovaevna Tchikhatchev était dame d'honneur de la Cour de Sa Majesté. Dans le même département de Mogilev-Podolsk elle possédait le village Mytki. D’autres enfants avaient des possessions autour de Murovanye Kurilovtsy, celles du fils cadet Dmitri Nikolaevitch Tchikhatchev – Galaïkovtsy se trouvaient au département de Mogilev-Podolsk et Skazintsy au département Uchitzkiï. Comme nous le savons il été né à Odessa en 1876 et comme le frère aîné Nikolaï il était le gentilhomme de la chambre, et même plus tôt que le frère aîné est devenu le député de la III-ème et IV-ème Doumas d'État de la province de Podolsk à propos. Il appartenait à la faction des nationalistes aussi comme son frère. Il a reçu par la suite le grade du chambellan de la Cour de Sa Majesté. En 1919 il est entré à l’Armée de volontaires et la même année il a été tué sous Sébastopol. Son épouse était la comtesse Sophia Vladimirovna von-der-Osten-Sacken. Elle a réussi à émigrer , elle est morte à Paris en 1944…
Hors du domaine à Murovanye Kurilovtsy l’amiral Tchikhatchev, lui-même en possédait un, beaucoup plus grand d’après la quantité des terres, celui de Berezova au département de Mogilev-Podolsk.
« Nous nous sommes bien accordés dans le travail avec le Président de la Société russe de la navigation et du commerce, l’amiral, Nikolaï Matveevitch Tchikhatchev, il faut dire que ce travail était un plaisir. Il n’avait rien d’un bureaucrate, il était une personne vivante et énergique, intelligent, plein d'initiative et avec une bonne débrouille russe.
Le plus essentiel ce qu’il travaillait non parce que de cela pouvait résulter quelque profit pour lui personnellement mais parce qu'aimait simplement le travail en tant que tel et il s’y voyait non comme lanceur d'affaires mais comme une personne publique. Il regardait son travail comme une affaire importante pour la Russie» *
*Nikolaï Egorovitch Wrangel. (le père du Commandant en chef des Forces Armées du Sud de la Russie)
Nikolaï Matveevitch Tchikhatchev a eu de la chance – il est mort le 2 (15) janvier 1917, n'ayant pas vécu un peu jusqu'à la abolition du pays, où il a servi fidèlement pendant de nombreuses années. Sur un train spécial fourni par l’empereur le corps Nikolaï Matveevitch Tchikhatchev a été transporté à sa propriété familiale Dobryvichi au village natal sous Pskov où il est né …
Du nom de l'amiral Tchikhatchev sont dénommés excepté le golf dans la Mer du Japon mentionné ci-dessus une île dans la même mer, une île dans la mer Coréenne, un cap dans la mer Tatare …
la Mer du Japon, le golf Olga, l’île Tchikhatchev